Retrouvez le Bouvill'Infos du printemps 2024. Voici l'éditorial de M. le Maire.
Chers Bouvillaises, Chers Bouvillais,
Votre présence importante lors de la réunion publique du 22 février sur les zones à énergies renouvelables a confirmé votre intérêt sur ces sujets qui peuvent impacter durablement notre territoire.
Je profite, donc, de cet éditorial pour vous informer sur les inflexions prises par la municipalité concernant les énergies renouvelables.
La préfecture de Seine Maritime nous a invités à nous déterminer sur trois modes d’énergies renouvelables, à savoir :
• Le photovoltaïque sur toiture
• Le photovoltaïque au sol
• l’éolien
La loi passée en 2023 oblige les communes à définir des zones à fort potentiel que ce soit photovoltaïque ou éolien. Les documents d’urbanismes et le PLU-HD revus en 2026 tiendront compte des modifications nécessaires. Notons également que des incitations financières seront accordées.
Ces futurs projets ne seront, bien sur acceptés que si les informations sont données en toute transparence et en tenant compte des réactions et des questionnements de chacun. Il faut savoir qu’en Europe, la France détient la 4 ème position pour l’éolien, et la 6 ème pour le photovoltaïque. L’objectif « neutralité carbone », en France, est prévu pour 2050.
Concernant le photovoltaïque sur toitures, ce sont les bâtiments agricoles qui ont les plus gros potentiels, c’est ainsi qu’après concertation avec les personnes concernées, le conseil municipal a défini 10 zones sur la commune :
• Six zones concernent des exploitations agricoles
• Deux zones concernent des écuries
• Une zone concerne un bâtiment commercial
• Une zone concerne le Bourg où est intégré une exploitation agricole
Ces zones sont consultables à la demande à la mairie et un document de présentation est présent sur le site internet de la commune.
Il faut, enfin, préciser que la définition de ces zones n’entrave aucunement les projets des particuliers qui peuvent avoir accès aux différents dispositifs mis en place par le gouvernement pour favoriser le développement de cette source d’énergie.
Pour le photovoltaïque au sol, il n’y a pas de sujet car aucun propriétaire foncier non bâti ne s’est manifesté pour développer cette alternative qui consomme beaucoup de terres agricoles.
Le développement de l’éolien était manifestement avec les projets de méthaniseur (j’y reviendrai plus tard), le motif d’inquiétude de l’assemblée présente.
Ces craintes furent vite dissipées car sur les 12 km2 de la commune nous n’avons pas de potentiel éolien susceptible d’attirer de futurs investisseurs, aucune zone n’a donc été définie pour cette source d’énergie.
Toutefois, un bémol s’impose, une zone assez importante se situe à la frontière des communes de BOUVILLE et ST PAER (hameau les IFS) si la commune limitrophe de notre territoire décide de déclarer cette zone « potentiel éolien », nous serions susceptibles d’avoir un parc en limite de notre commune sans avoir de recours possible.
Ces limites de territoires font l’objet de plusieurs batailles de clochers où une commune empoche les dividendes des implantations d’éoliennes et l’autre commune ne connait que les désagréments.
Les projets de méthaniseur ne font pas l’objet d’un appel à détermination par la commune, la préfecture considère, en effet, que ce genre de projet doit se planifier au niveau intercommunalité.
J’ai toujours déclaré mon opposition ferme et définitive à l’implantation d’un méthaniseur sur le territoire de notre commune pour les raisons suivantes :
On a tendance à l’oublier mais la commune de BOUVILLE a été la commune la plus impactée par la construction de l’autoroute A 151, toute la population a consenti des efforts et les terres agricoles ont été largement impactées, donc des projets aussi impactant ne peuvent être envisagés par ailleurs.
Le projet de méthaniseur offre beaucoup de désagréments malgré les efforts de ses promoteurs pour les minimiser : Nuisances olfactives, nuisances sonores avec le passage incessant de camions pour livrer la matière première, risque industriel à ne pas écarter.
La valeur ajoutée, enfin, ne profite pas aux habitants, puisque le gaz produit est redistribué via les réseaux nationaux.
Pour toutes ces raisons, j’ai défendu haut et fort mon opposition auprès des services de la communauté de communes et j’espère bien être entendu afin que s’il devait y avoir un projet de méthaniseur porté par la communauté de communes CAUX AUSTREBERTHE, celui-ci se développerait sur une autre commune du territoire.
Ici encore, il faut rester prudent car nous ne sommes pas à l’abri de l’arrivée d’un projet privé même si, à ma connaissance, il n’y a aucune velléité exprimée à ce jour.
Dans tous les cas je m’y opposerai fermement.
Voilà, je pense avoir été assez clair sur ces sujets qui cristallisent vos inquiétudes dans un monde en pleine mutation.
Le printemps et l’été arrivent et je souhaiterais rappeler quelques règles de bon voisinage : voir la rubrique des « Infos diverses ».
Par ailleurs nous sommes dans un territoire rural puisque 65 % des surfaces de notre commune sont constituées de terrains agricoles: à ce titre il faut accepter les contraintes que cela peut engendrer :
Au mois de mai, il est fréquent que « les canons à corbeaux » se déclenchent entrainant des nuisances sonores, ces dispositifs sont essentiels pour garantir à nos agriculteurs un rendement sur leurs terres.
Ces dispositifs sont effectifs sur une période d’environ deux mois, il faut donc prendre son mal en patience
De même au moment des moissons il est probable que les engins agricoles tournent toute la nuit pendant quelques jours, il faut en accepter les contraintes.
A contrario, certains riverains de champs agricoles se plaignent du non-respect des limites de traitement des champs par rapport aux habitations, je m’engage à interpeller les personnes qui ne respectent pas les règles.
Le bon vivre ensemble n’est pas toujours simple à mettre en place, surtout à une époque où les comportements individuels prennent le pas.
J’ai la faiblesse de penser que sur notre commune, nous arrivons à vivre de façon apaisée et respectueuse de l’autre.
Veillons à garder tous ensemble cette tranquillité.
Thierry LERMECHAIN
