Bouvill’Infos automne 2024

Retrouvez le Bouvill'Infos de l'automne 2024. Voici l'éditorial de M. le Maire.

Chers Bouvillaises, Chers Bouvillais,

En cette rentrée 2024, deux sujets reviennent inlassablement dans l’actualité nationale :
- L’établissement du Budget 2025 avec les conséquences que cela peut avoir sur les trésoreries des collectivités locales.
- Les conséquences des phénomènes météo extrêmes sur la vie de nos concitoyens.

Nous pouvons légitimement nous poser la question des répercussions de ces événements sur la vie locale.
Concernant les taxes futures prélevées sur les collectivités locales, celles-ci ne concerneraient que les strates régionales, départementales et, dans certaines conditions, les communautés de communes, la commune de BOUVILLE n’est donc pas concernée directement par ces nouveaux prélèvements.

Le déficit de recettes constaté par nos différents partenaires institutionnels aura nécessairement des répercussions sur la vie de notre commune avec de possibles baisses de subventions sur des projets qui sont pourtant indispensables au bon fonctionnement de notre village.
Un exemple : depuis maintenant deux ans, nous avons engagé un plan de réalisations de défenses incendies afin que tous nos concitoyens soient protégés.

Il faut reconnaitre que ces équipements sont bien subventionnés par le Département et par la Préfecture, mais si les ressources viennent à diminuer, qu’en sera-t-il demain de ces taux de subventions ?
Cela est un exemple parmi tant d’autres, mais les petites communes peuvent légitimement être inquiètes par rapport à leur capacité d’investir à l’avenir.

Concernant la pression fiscale sur notre commune, il faut noter que les taux d’imposition de foncier n’ont pas été augmentés depuis plus de 10 Ans et pourtant ... Du fait des augmentations des bases fiscales décidées par l’état, votre avis de paiement a augmenté de 28.07 % depuis 2013, la moyenne nationale étant de + 32.9 %.

Cette augmentation est, certes, une source de recettes supplémentaires pour notre commune mais dans un même temps, nous constatons une perte de dotation liée à la suppression de la taxe d’habitation ou autres compensations.

Pour résumer la taxe foncière est devenue une variable d’ajustement de l’état qui compense son désengagement auprès des petites communes par une pression fiscale accrue.

Lors des réunions de Hameaux, je suis souvent interpellé par la nécessité de faire des travaux, pour diverses raisons (voiries, chemins), il faut bien comprendre que dans le contexte actuel, avec l’augmentation des coûts de fonctionnement liés à l’inflation de ces dernières années, nous ne pouvons pas tout faire en un claquement de doigts et que nécessairement, nous nous inscrivons dans la durée.

Concernant les conséquences des phénomènes météo, la catastrophe de 1999 dans notre village nous appelle à beaucoup d’humilité et de prudence face aux divers déchainements climatiques.

Certes, des infrastructures destinées à canaliser l’eau ont été réalisées par les Bassins Versants ces 20 dernières années et force est de reconnaitre qu’ils sont plutôt efficaces.

Il faut, toutefois, se préoccuper des situations individuelles où certains administrés peuvent être confrontés, localement à un excès d’eau ou à des coulées de boue. Le rôle de la municipalité est de tout mettre en œuvre pour protéger nos concitoyens de ces phénomènes et nous serons au rendez-vous chaque fois qu’un risque sera avéré.

La gestion de l’eau est plutôt bien gérée, à présent, même si nous devons rester prudents face à des épisodes de plus en plus violents.
La récente tornade qui a eu lieu sur la commune de MOTTEVILLE doit nous interpeller sur notre capacité à réagir rapidement en cas de catastrophe.

Le travail remarquable fait par ma première adjointe Anne LINDENMANN concernant la rédaction de notre Plan Communal de Sauvegarde est une première étape.

La mobilisation d’une réserve communale en cas de nécessité est un autre jalon.

A ce sujet, je remercie les personnes qui constituent cette réserve mais je lance un appel à tous pour venir nous rejoindre car il faut bien se dire que tout le monde est potentiellement concerné et que collectivement nous serons, nécessairement, plus forts.

Je finirai cet éditorial par un constat amer, lors de ces six derniers mois, deux de mes adjoints ont été agressés physiquement ou verbalement par certains de nos concitoyens.

Nous avons le droit d’être en colère face à certaines situations, nous pouvons être en réaction face à un rappel de la mairie mais rien ne justifie des actes violents.

Je mets en garde tout le monde face à ces dérives car si cela perdure, nous ne trouverons plus personne pour exercer des mandats électifs.
Les communes seront donc gérées par des agents de la préfecture et je pense que personne ne souhaite arriver à cette extrémité.

Pour ma part, je le redis fermement toute atteinte physique ou verbale sera immédiatement suivie d’une plainte à la gendarmerie.

Thierry LERMECHAIN